Rapport : Près de la moitié des femmes sont confrontées à des difficultés silencieuses au travail en raison de problèmes de santé
par Christine Marlet | Sep 6, 2024 | Egalité des sexes | 0 commentaires
Comment les problèmes de santé des femmes influencent les carrières et pourquoi les employeurs doivent agir maintenant
Malgré une prise de conscience croissante, de nombreuses femmes sont confrontées à des problèmes importants liés à la menstruation, à la ménopause et à la fertilité, qu’elles ne peuvent souvent pas divulguer sur leur lieu de travail, par crainte de répercussions sur leur carrière.
Il est temps de s’attaquer à ces luttes silencieuses et de créer un environnement de travail plus favorable.
Les luttes silencieuses des femmes sur le lieu de travail sont plus fréquentes qu’on ne le pense.
Plus d’un quart des femmes déclarent être confrontées à des problèmes importants liés aux règles, à la ménopause ou à la fertilité.
Pourtant, un nombre stupéfiant d’entre elles se sentent obligées de surmonter la douleur ou l’inconfort en silence, craignant que le fait d’en parler ne compromette leur carrière.
Malgré des progrès progressifs en matière de soutien sur le lieu de travail, la réalité pour de nombreuses femmes est que leurs préoccupations en matière de santé sont encore accueillies avec hésitation, stigmatisation, voire discrimination.
Les menstruations : Un problème persistant
Prenez la menstruation, par exemple.
Selon un rapport de Deloitte, environ 15 % des femmes ont connu des problèmes de santé liés à la menstruation, et un pourcentage choquant de 40 % de celles qui endurent de fortes douleurs choisissent de poursuivre leur journée de travail plutôt que de prendre un congé.
Cette statistique est similaire à celle de l’année dernière et met en évidence un problème persistant qui reste largement ignoré.
Bien qu’il semble y avoir une légère amélioration en ce qui concerne le soutien des employeurs – deux femmes sur dix ont déclaré avoir reçu le soutien de leur employeur après avoir pris un congé pour douleurs menstruelles, contre seulement une sur dix l’année dernière – les chiffres sont toujours troublants.
Cette année, les femmes sont plus nombreuses que l’année dernière à déclarer ne pas se sentir à l’aise pour discuter de l’impact de leurs règles sur leur travail avec leur supérieur (13 % contre 9 % en 2023).
Pire encore, celles qui ont révélé que leurs problèmes de santé menstruelle étaient la raison pour laquelle elles avaient pris un congé ont vu augmenter d’année en année la conviction que leur carrière en avait été affectée.
La ménopause : Une préoccupation croissante
La ménopause représente un autre défi de taille.
Le rapport Deloitte révèle que neuf pour cent des femmes ont connu des problèmes de santé liés à la ménopause.
Parmi elles, près de 40 % déclarent continuer à travailler malgré des niveaux élevés de douleur ou d’inconfort, ce qui représente une augmentation considérable par rapport aux 20 % de l’année dernière.
Ce doublement des chiffres est alarmant, surtout si l’on y ajoute le fait que moins de femmes cette année se sentent à l’aise pour parler de leurs symptômes de ménopause avec leurs supérieurs (14 % se sentent mal à l’aise en 2024, contre 10 % en 2023).
Le soutien des employeurs a également fortement diminué.
Seules 19 % des femmes confrontées à des difficultés liées à la ménopause déclarent avoir été soutenues par leur employeur après avoir révélé que la ménopause était une raison de s’absenter du travail, ce qui représente une baisse significative par rapport aux près de 30 % enregistrés en 2023.
Les conséquences sont graves : en 2024, 16 % des femmes ont déclaré que le fait d’invoquer la ménopause comme motif de congé avait eu un impact négatif sur leur carrière, contre seulement 6 % l’année dernière.
En outre, une femme sur dix déclare que le manque de soutien de l’employeur a été un facteur qui l’a poussée à quitter l’organisation, soit deux fois plus qu’en 2023.
Les défis de la fertilité : Une dynamique troublante
Les problèmes de fertilité, bien que signalés par un pourcentage plus faible de femmes (quatre pour cent), révèlent également des dynamiques troublantes sur le lieu de travail.
Près de trois femmes sur dix ayant connu des problèmes de santé liés à la fertilité déclarent ne pas avoir pris de congés lorsqu’elles ressentaient des douleurs ou des symptômes importants, et près de deux femmes sur dix ayant pris des congés n’en ont pas révélé la véritable raison.
La crainte des répercussions n’est pas sans fondement.
Près de deux femmes sur dix qui ont invoqué des problèmes de fertilité pour justifier leur congé pensent que cela a nui à leur carrière, et seules 14 % d’entre elles affirment que leur employeur les a soutenues.
Ce manque de soutien influe sur les décisions des femmes en matière d’emploi, une sur dix citant le manque de soutien de l’employeur comme un facteur ayant motivé son départ de son précédent emploi.
L’urgence du changement
Ces statistiques brossent un tableau peu réjouissant des difficultés auxquelles les femmes sont confrontées sur leur lieu de travail en raison de la menstruation, de la ménopause et de la fertilité.
Plus de 14 % des femmes confrontées à ces problèmes de santé déclarent ne pas se sentir à l’aise pour en parler à leur supérieur.
Parmi ces femmes, 13 % déclarent que la culture de leur entreprise n’encourage pas l’ouverture d’esprit sur ces sujets, et 15 % pensent que le fait de parler de leurs problèmes de santé affecterait leur progression de carrière.
En outre, 10 % d’entre elles craignent que la divulgation de ces problèmes ne donne lieu à des stéréotypes ou à des suppositions, et 10 % s’inquiètent du fait que cela les rendrait vulnérables à un licenciement.
Ces chiffres soulignent l’urgence d’un changement.
Bien que des progrès aient été accomplis, il est clair qu’il reste encore beaucoup à faire pour soutenir les femmes sur le lieu de travail.
Les employeurs doivent favoriser un environnement dans lequel les femmes se sentent à l’aise pour parler de leurs problèmes de santé sans craindre d’être jugées ou de subir des répercussions sur leur carrière.
Il s’agit notamment d’offrir un congé payé pour les symptômes de la menstruation et de la ménopause, ce que près de la moitié des femmes considèrent comme extrêmement important, mais seulement un tiers d’entre elles travaillent pour des entreprises qui l’offrent.
S’attaquer à ces luttes silencieuses n’est pas seulement une question d’équité ; il s’agit de créer un lieu de travail où tous les employés peuvent s’épanouir.
Les employeurs ont un rôle crucial à jouer pour briser la stigmatisation qui entoure la santé des femmes et faire en sorte que personne n’ait à choisir entre son bien-être et sa carrière.
Il est temps d’agir, et cela commence par l’écoute, la compréhension et le soutien des femmes face aux défis uniques auxquels elles sont confrontées.
Les luttes silencieuses des femmes sur le lieu de travail sont plus fréquentes qu’on ne le pense.
Plus d’un quart des femmes déclarent être confrontées à des problèmes importants liés aux règles, à la ménopause ou à la fertilité.
Pourtant, un nombre stupéfiant d’entre elles se sentent obligées de surmonter la douleur ou l’inconfort en silence, craignant que le fait d’en parler ne compromette leur carrière.
Malgré des progrès progressifs en matière de soutien sur le lieu de travail, la réalité pour de nombreuses femmes est que leurs préoccupations en matière de santé sont toujours accueillies avec hésitation, stigmatisation, voire discrimination.
Les menstruations : Un problème persistant
Prenez la menstruation, par exemple.
Selon un rapport de Deloitte, environ 15 % des femmes ont connu des problèmes de santé liés à la menstruation, et un pourcentage choquant de 40 % de celles qui endurent de fortes douleurs choisissent de poursuivre leur journée de travail plutôt que de prendre un congé.
Cette statistique est similaire à celle de l’année dernière et met en évidence un problème persistant qui reste largement ignoré.
Bien qu’il semble y avoir une légère amélioration en ce qui concerne le soutien des employeurs – deux femmes sur dix ont déclaré avoir reçu le soutien de leur employeur après avoir pris un congé pour douleurs menstruelles, contre seulement une sur dix l’année dernière – les chiffres restent troublants.
Cette année, les femmes sont plus nombreuses que l’année dernière à déclarer ne pas se sentir à l’aise pour discuter de l’impact de leurs règles sur leur travail avec leur supérieur (13 % contre 9 % en 2023).
Pire encore, celles qui ont révélé que leurs problèmes de santé menstruelle étaient une raison de prendre un congé ont vu augmenter d’une année sur l’autre la conviction que leur carrière en avait été affectée.
La ménopause : Une préoccupation croissante
La ménopause représente un autre défi de taille.
Le rapport Deloitte révèle que neuf pour cent des femmes ont connu des problèmes de santé liés à la ménopause.
Parmi elles, près de 40 % déclarent continuer à travailler malgré des niveaux élevés de douleur ou d’inconfort, ce qui représente une augmentation considérable par rapport aux 20 % de l’année dernière.
Ce doublement des chiffres est alarmant, surtout si l’on y ajoute le fait que moins de femmes cette année se sentent à l’aise pour parler de leurs symptômes de ménopause avec leurs supérieurs (14 % se sentent mal à l’aise en 2024, contre 10 % en 2023).
Le soutien des employeurs a également fortement diminué.
Seules 19 % des femmes confrontées à des difficultés liées à la ménopause déclarent avoir été soutenues par leur employeur après avoir révélé que la ménopause était une raison de s’absenter du travail, ce qui représente une baisse significative par rapport aux près de 30 % enregistrés en 2023.
Les conséquences sont graves : en 2024, 16 % des femmes ont déclaré que le fait d’invoquer la ménopause comme motif de congé avait eu un impact négatif sur leur carrière, contre seulement 6 % l’année dernière.
En outre, une femme sur dix déclare que le manque de soutien de l’employeur a été un facteur qui l’a poussée à quitter l’organisation, soit deux fois plus qu’en 2023.
Les défis de la fertilité : Une dynamique troublante
Les problèmes de fertilité, bien que signalés par un pourcentage plus faible de femmes (quatre pour cent), révèlent également des dynamiques troublantes sur le lieu de travail.
Près de trois femmes sur dix ayant connu des problèmes de santé liés à la fertilité déclarent ne pas avoir pris de congés lorsqu’elles ressentaient des douleurs ou des symptômes importants, et près de deux femmes sur dix ayant pris des congés n’en ont pas révélé la véritable raison.
La crainte des répercussions n’est pas sans fondement.
Près de deux femmes sur dix qui ont invoqué des problèmes de fertilité pour prendre un congé pensent que cela a nui à leur carrière, et seules 14 % d’entre elles affirment que leur employeur les a soutenues.
Ce manque de soutien influe sur les décisions des femmes en matière d’emploi, une sur dix citant le manque de soutien de l’employeur comme un facteur qui l’a poussée à quitter son emploi précédent.
L’urgence du changement
Ces statistiques brossent un tableau peu réjouissant des difficultés auxquelles les femmes sont confrontées sur leur lieu de travail en raison de la menstruation, de la ménopause et de la fertilité.
Plus de 14 % des femmes confrontées à ces problèmes de santé déclarent ne pas se sentir à l’aise pour en parler à leur supérieur.
Parmi ces femmes, 13 % affirment que la culture de leur entreprise n’encourage pas la franchise sur ces sujets, et 15 % pensent que le fait de parler de leurs problèmes de santé affecterait leur progression de carrière.
En outre, 10 % d’entre elles craignent que la divulgation de ces problèmes ne donne lieu à des stéréotypes ou à des suppositions, et 10 % s’inquiètent du fait que cela les rendrait vulnérables à un licenciement.
Ces chiffres soulignent l’urgence d’un changement.
Bien que des progrès aient été accomplis, il est clair qu’il reste encore beaucoup à faire pour soutenir les femmes sur le lieu de travail.
Les employeurs doivent favoriser un environnement dans lequel les femmes se sentent à l’aise pour parler de leurs problèmes de santé sans craindre d’être jugées ou de subir des répercussions sur leur carrière.
Il s’agit notamment d’offrir un congé payé pour les symptômes de la menstruation et de la ménopause, ce que près de la moitié des femmes considèrent comme extrêmement important, mais seulement un tiers d’entre elles travaillent pour des entreprises qui l’offrent.
S’attaquer à ces luttes silencieuses n’est pas seulement une question d’équité ; il s’agit de créer un lieu de travail où tous les employés peuvent s’épanouir.
Les employeurs ont un rôle crucial à jouer pour briser la stigmatisation qui entoure la santé des femmes et faire en sorte que personne n’ait à choisir entre son bien-être et sa carrière.
Il est temps d’agir, et cela commence par l’écoute, la compréhension et le soutien des femmes face aux défis uniques auxquels elles sont confrontées.
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