Hommes et femmes, égaux mais différents

par | Mar 13, 2024 | All, Egalité des sexes | 0 commentaires

By Prof. Dr Nuria Chinchilla, original en espagnol

Il faut développer une culture qui réconcilie la raison et le cœur, qui respecte les femmes, qui leur donne les outils nécessaires pour se faire respecter, pour améliorer leur confiance en elles et pour élargir leur point de vue. Cette nécessité découle, dans une large mesure, des conséquences pour les femmes, la famille et la société de l’idéologie du genre, une idéologie qui, loin de valoriser la perspective féminine, la fait disparaître sous les projecteurs de la théorie queer. L’égalité des droits et des chances, indiscutable au 21ème siècle, est confondue avec l’égalité tout court. Si les hommes et les femmes sont égaux d’un point de vue biologique et psychologique, l’identité féminine disparaît.

Les hommes et les femmes sont égaux en droits, ils partagent le principe de la dignité humaine, mais pas du tout d’un point de vue biologique ou psychologique. Nous raisonnons différemment, notre cerveau traite les informations différemment et nous gérons également les émotions différemment. Si cela n’est pas compris, le conflit et la confrontation sont assurés.

D’autre part, les préjugés et les stéréotypes négatifs qui subsistent à l’égard des femmes sont l’expression et la réminiscence d’une culture qui valorisait avant tout les capacités physiques des hommes. Tout ce qui est féminin, dans cette culture, est mauvais, secondaire, bête et négatif, alors que le masculin est synonyme de force, de réussite et de rapidité. Ces stéréotypes finissent par s’insinuer dans les relations sociales et professionnelles et doivent être surveillés.

L’idéologie du genre du XXIe siècle vise à nous faire entrer dans un contexte où être un homme ou une femme ne dépend pas de son patrimoine génétique, mais de sa propre perception, pimentée par le contexte social. Une telle hypothèse trouve ses racines dans la théorie queer, un courant postmoderne qui remet en question les catégories universelles et fixes du genre et de la sexualité, rejetant la normativité imposée par la société. Elle apparaît comme une critique des constructions sociales du genre et du sexe, arguant qu’il s’agit de produits culturels et non naturels. Cette théorie cherche à remettre en question les identités traditionnelles et à promouvoir la diversité sexuelle, en reconnaissant la fluidité et la complexité des identités humaines. Ainsi, à côté du sexe masculin et du sexe féminin, il existe une série infinie de possibilités, indépendantes de la génétique.

L’absence de distinction entre le féminin et le masculin, loin de favoriser l’égalité des chances pour les femmes, génère confusion, conflit et perte d’identité pour les deux sexes. Le sexe est une caractéristique fondamentale et déterminante de la manière dont une personne entretient des relations avec les autres. Le cerveau masculin et le cerveau féminin sont différents et fonctionnent différemment, et les hormones jouent également un rôle dans l’établissement de ces différences. Cela ne signifie nullement qu’un côté de l’équation doit être sous-évalué et négligé, mais au contraire que la complémentarité est en soi une valeur.

 

Les opinions exprimées par les auteurs de vidéos, d’articles académiques ou non académiques, de blogs, de livres académiques ou d’essais (« le matériel ») sont celles de l’auteur ou des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les opinions des membres du Global Wo.Men Hub. En parrainant la publication de ce matériel, Global Wo.Men Hub considère qu’il contribue à des débats utiles dans la société. Le matériel pourrait donc être publié en réponse à d’autres.

Shares
Share This