L’année 2020 a marqué nos esprits par l’actualité, celle de l’impact de la pandémie COVID-19 sur nos vies au quotidien. Au moment où j’écris ces lignes, les gouvernements du monde entier jonglent entre des tentatives pour stopper la course folle du Covid 19 tout en maintenant une économie ouverte sur une activité financière vitale. Il n’est pas étonnant que beaucoup d’entre nous soient à la fois confus et inquiets face à l’avenir à court terme.
À la Home Renaissance Foundation, nous avons été les premiers à communiquer sur l’impact du COVID-19 dans les foyers. Cela va au-delà des effets immédiats du confinement, de l’enseignement à domicile et de la prise en charge des personnes vulnérables, et s’intéresse aux conséquences à plus long terme de tout ce que nous avons vécu cette année.
Citizen Advice a estimé que rien qu’au Royaume-Uni, 6 millions de ménages s’endettent en raison d’arriérés de loyers; les membres d’une famille prenant soin bénévolement d’un de leur proche, les personnes les plus vulnérables et les travailleurs essentiels étant les plus touchés. Bien que l’interdiction d’expulsion de son logement ait été prolongée de quelques semaines, les chiffres du Citizen Advice ne montrent que la partie émergée de l’iceberg en ce qui concerne les difficultés des familles dans les mois et les années à venir.
Les pertes d’emploi et le maitien du niveau de revenu ont eu un effet disproportionné sur les personnes à faible revenu. Outre ceux identifiés par Citizens Advice, les emplois dans l’HORECA ainsi que les emplois liés à la « gig » economie ont été très vulnérables à la réduction des dépenses pendant la période de confinement.
Si le travail à domicile a été considéré comme bénéfique pour ceux qui se déplacent vers les villes, il a, en revanche, été préjudiciable pour ceux qui dépendent de ces navetteurs – nettoyeurs de bureau, réceptionnistes, chauffeurs de taxi, personnel de restaurant et de restauration collective. Il s’agit généralement des postes les moins bien rémunérés et leur perte est d’autant plus grave. C’est bel et bien à la maison qu’on le ressent en premier.
La question importante aujourd’hui est d’aider les foyers de demain. Le foyer a changé cette année et certains de ces changements doivent être considérés comme positifs, notamment le regain de reconnaissance de la valeur du foyer en tant que lieu de soins et de soutien. Pour beaucoup cependant, les changements directement liés à la diminution des revenus et aux attentes futures sont plus problématiques.
La Home Renaissance Foundation travaille actuellement en partenariat sur l’étude COVID-19 sur la vie familiale qui, entre autres, examine les préoccupations des familles avec de jeunes enfants à l’heure actuelle. Si les prévisions économiques sont correctes, cette génération montante sera confrontée aux plus grandes conséquences à long terme de la pandémie.
Le délai dans lequel les jeunes peuvent s’attendre à quitter leur foyer pour fonder leur propre ménage s’est déjà allongé, le coût du logement ayant grimpé en flèche au cours des dernières décennies. Il semble probable que cette tendance se poursuive. Le fait d’examiner maintenant comment soutenir les ménages multigénérationnels est une réponse créative et positive à ce qui, dans d’autres contextes, pourrait être considéré comme un problème plutôt que comme une opportunité pour la société
Il est trop tôt pour tirer toutes les leçons de la pandémie COVID-19, mais il n’est pas trop tôt pour répondre aux besoins très réels et croissants du foyer post-covid.
Cet article a été écrit par Ángela de Miguel, responsable de projet et des médias à la Home Renaissance Foundation, un groupe de réflexion international basé à Londres qui promeut une plus grande reconnaissance du travail nécessaire pour créer un foyer prospère. Il répond aux besoins fondamentaux des individus et de la famille qui jouent un rôle crucial dans la création d’une société plus humaine. Les opinions exprimées dans ce document sont uniquement celles de l’auteur.
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