L’enseignement du droit dans une perspective de genre

par | Avr 15, 2022 | All, Les femmes dans l'histoire et dans le droit | 0 commentaires

L’une des nouveautés de la réforme de l’Espace européen de l’enseignement supérieur (EEES) était que le processus d’enseignement et d’apprentissage devait être affecté par l’introduction du principe d’égalité des chances dans une perspective de genre.

Cette recommandation, dans le cas de l’Espagne, a été renforcée avec l’entrée en vigueur de la loi organique 3/2007 du 22 mars pour l’égalité effective des femmes et des hommes. L’article 25 de cette loi, qui fait référence à l’enseignement supérieur, établit la promotion de l’enseignement et de la recherche sur la base de l’égalité, et appelle à la promotion de l’enseignement dans le domaine de l’égalité. Il prévoit également la création de cours spécifiques de troisième cycle et la réalisation d’études et de recherches spécialisées sur l’égalité des chances entre les femmes et les hommes.

Article 25 : Égalité dans le domaine de l’enseignement supérieur.

1. Dans le domaine de l’enseignement supérieur, les Administrations publiques, dans l’exercice de leurs compétences respectives, encouragent l’enseignement et la recherche sur le sens et la portée de l’égalité entre les femmes et les hommes.

2. En particulier, et à cette fin, les administrations publiques doivent promouvoir :

a) L’inclusion, dans les programmes scolaires, le cas échéant, d’un enseignement sur l’égalité entre les femmes et les hommes.

b) La création de cours spécifiques de troisième cycle.

c) La réalisation d’études et de recherches spécialisées sur le sujet.

La loi – et le décret royal 1393/2007, du 29 octobre, qui a établi l’organisation de l’enseignement universitaire officiel – inclut dans cet article l’expression « à inclure dans les plans d’études appropriés ». Cette expression soulève, entre autres, la question des programmes d’études auxquels elle fait référence et, le cas échéant, de la manière de le faire. En tout cas, indépendamment des doutes que l’expression peut impliquer, il semble correct d’en déduire qu’elle doit être incluse et développée dans les programmes de la licence en droit.

La question qui se pose alors est la suivante : comment adopter cette perspective dans la licence en droit ? Il est raisonnable d’affirmer que les propositions méthodologiques doivent tourner autour de l’idée d’adopter une approche qui envisage les femmes et les hommes comme créateurs, interprètes et destinataires des normes juridiques. Pour y parvenir, à partir de mon expérience d’enseignant universitaire, je propose les mesures suivantes :

1. Le développement de contenus pédagogiques qui reconnaissent la contribution des femmes au droit. Cela implique un effort de recherche de nouveaux documents et de nouvelles sources. Pour ce faire, il sera nécessaire de prendre en compte

le rôle prépondérant des femmes, y compris leur contribution en tant que source d’information ;
aborder l’histoire de la lutte pour les droits des femmes ;
l’acquisition de contenus de base sur la discipline en relation avec les femmes ;
l’utilisation d’un langage inclusif, qui inclut à la fois les femmes et les hommes dans son expression ;
la visibilité des femmes dans les différentes opportunités professionnelles.
2. Expliquer les problèmes juridiques qui existent en matière de genre dans une perspective qui les considère comme des questions clés dans le domaine du droit, tant privé que public (violence, coresponsabilité dans la vie professionnelle et personnelle, position stratégique, etc.)

3. Fournir une formation de base sur les concepts liés à l’égalité entre les femmes et les hommes. Ce domaine peut inclure des sujets spécifiques tels que la jurisprudence des femmes ou le droit et l’égalité des sexes.

4. Inclusion d’une perspective de droit comparé, afin d’acquérir une dimension globale, tant des questions juridiques que des contributions des femmes dans le domaine du droit.

Je pense qu’avec ces mesures, d’une part, les étudiants acquièrent une formation complète et réelle, en valorisant combien la contribution conjointe des femmes et des hommes juristes est bénéfique pour le Droit – et donc pour la société dans son ensemble. D’autre part, ils développent des compétences qui leur permettront de détecter les situations discriminatoires, ainsi que des compétences pour les corriger. De cette manière, la classe commencera à acquérir des compétences visant à équilibrer la présence des femmes aux postes de responsabilité discrétionnaire dans les professions juridiques.

À leur tour, ces propositions sont conformes aux objectifs de développement durable (ODD) contenus dans l’Agenda 2030, notamment l’ODD 4 (éducation de qualité) et l’ODD 5 (égalité des sexes). La réalisation de ces objectifs contribue à la création d’une université plus civique et plus engagée socialement ;

Enfin, il ne faut pas oublier que la première condition pour mener à bien cette méthodologie est d’impliquer et de former le corps enseignant à l’éradication de la discrimination comme condition pour atteindre l’égalité réelle – et non seulement formelle – entre les femmes et les hommes.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

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