Alexia Delfino, Assistant professor, Boccone University
January 2021
Traditionally female-dominated sectors are growing and male-dominated ones shrinking, yet sectorial male shares are not changing. Why? I embed a field experiment within the UK national recruitment program for social workers to analyse barriers to men’s entry and the nature of men’s sorting into female-dominated occupations. I modify the content of recruitment messages to potential applicants to exogenously vary two key drivers of selection: perceived gender shares and expectations of returns to ability. I find that perceived gender shares do not affect men’s applications, while increasing expected returns to ability encourages men to apply and improves the average quality of the applicants. This allows the employer to hire more talented men, who consistently perform better on the job and are not more likely to leave vis-á-vis men with lower expected returns to ability. I conclude by showing that there is no trade-off between men’s entry and women’s exit among talented applicants, both at hiring and on-the-job, and thus the net impact of raising expected returns to ability for the employer is positive.
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Les secteurs traditionnellement dominés par les femmes se développent et ceux dominés par les hommes se réduisent, mais la part des hommes dans les secteurs ne change pas. Pourquoi ? J’intègre une expérience sur le terrain dans le programme national de recrutement des travailleurs sociaux au Royaume-Uni afin d’analyser les obstacles à l’entrée des hommes et la nature de la sélection des hommes dans les professions à prédominance féminine. Je modifie le contenu des messages de recrutement adressés aux candidats potentiels afin de faire varier de manière exogène deux facteurs clés de sélection : la part perçue des sexes et les attentes en matière de rendement des compétences. Je constate que les parts de genre perçues n’affectent pas les candidatures masculines, tandis que l’augmentation du rendement attendu des compétences encourage les hommes à postuler et améliore la qualité moyenne des candidats. Cela permet à l’employeur d’embaucher des hommes plus talentueux, qui obtiennent systématiquement de meilleurs résultats au travail et ne sont pas plus susceptibles de partir que les hommes dont le rendement attendu des capacités est plus faible. Je conclus en montrant qu’il n’y a pas d’arbitrage entre l’entrée des hommes et la sortie des femmes parmi les candidats talentueux, tant à l’embauche qu’en cours d’emploi, et que l’impact net de l’augmentation du rendement attendu des compétences pour l’employeur est donc positif.
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