Il gesto di Ettore-Luigi Zoja 2016

by | Nov 24, 2020 | 0 comments

Resigned, inert, omissive and socially outcast. This is how the father appears today. It is impossible to attribute to him a connotation that is not private. In his most recent version he now supports the mother in taking care of her young children, but the so-called “child care” does not redeem a paternal order that has fallen into a vacuum due to historical abuses of power. The current simplification is the last act in a thousand-year-old story of “cumbersome complexity”, which Luigi Zoja was the first to cover in this essay, which has become an international reference text on fatherhood and is now available in a dozen languages. The new edition, updated to the latest global statistics, explores the results of the “symbolic genocide of fathers”. From the classical myths of Hector, Ulysses and Aeneas, the patriarchate had accompanied Europe in its invasion of the world. His retreat anticipated the “sunset of the West”. Often the paternal disarmament did not make room for more feminine values, but on the contrary: by re-arming the horde of brothers, it pushed the male identity to regress towards a wild and increasingly competitive masculinity, in turn favoured by the aggressiveness of the new economy. With the disappearance of the Homeric Hector’s gesture, who raises his little son to heaven and in that elevation gives an identity both to his son and to himself, an entire civilization struggles to find its footsteps through a landscape strewn with absences.

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« Suis-je le père de cet enfant parce que je l’ai engendré, ou parce que j’en prends la décision ? » À notre époque où les pères se font de plus en plus absents, Luigi Zoja répond à cette question impérative en se plaçant du point de vue du père pour livrer une brillante analyse des images archétypiques et des représentations mentales de la figure occidentale du père. Psychanalyste jungien ouvert à toutes les questions de culture et de société, l’auteur puise aux sources de l’anthropologie et de la mythologie et nous entraîne en particulier dans une vibrante relecture de la paternité depuis Homère et Virgile jusqu’au siècle du cinéma et des totalitarismes. Au cœur de la question du « devenir père », le clivage éternel du masculin entre deux identités non unifiées (mâle/père), le paradoxe du père affecté de rigidités affectives et relationnelles, sont éclairés par de nombreux exemples : Ulysse, Achille, Hector et Énée, le père américain selon Steinbeck, les pères des sociétés totalitaires mis en accusation par leurs propres enfants. Ce grand texte devenu un classique nous aide à comprendre pourquoi tant d’enfants, élevés sans père et sans idéal paternel, sont assaillis par un essaim d’images virtuelles à caractère mâle et viriloïde… En assimilant le sens profond du magnifique geste d’Hector – qui, élevant Astyanax à bout de bras, prie les dieux pour que son enfant le dépasse en force –, puissent les pères d’aujourd’hui se voir enseigner cet art, si difficile, qu’est l’ego-construction d’un père authentique.

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